Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

Acheteurs 2020 : l'exigence digitale !

Publié par le - mis à jour à
Acheteurs 2020 : l'exigence digitale !

L'enquête Révélations UX Achats laisse clairement entrevoir l'impact de la première vague de la Covid-19 sur la façon dont acheteuses et acheteurs entendent utiliser désormais leurs outils digitaux au service d'un métier bouleversé et qui se remet en cause. Aussi en deviennent-ils intransigeant.e.s.

Je m'abonne
  • Imprimer

Pour l'observateur attentif, il est dans l'étude Révélations UX Achats, - quatrième du nom, et réalisée par Media Dell Arte en partenariat avec le CNA pour votre magazine Décision Achats - un indicateur d'apparence un rien triviale qui - plus que jamais en 2020 - en dit long : 91% des 270 questionnaires exploités affirment que "Oui", les outils eAchats sont indispensables à leurs activités d'acheteurs (contre 54% en 2017, 69% en 2018 et 84% en 2019)!


Ont de surcroît totalement disparu les "rétifs" du progiciel-métier des précédentes années. Il n'empêche : 60% de ces mêmes répondants estiment être insuffisamment outillés en la matière. Et quasiment un sur deux (47%) évaluent leur couverture fonctionnelle et opérationnelle par les outils digitaux inférieure à... 50% de leurs besoins !


Une couverture fonctionnelle encore largement insuffisante

Voici donc les acheteuses et acheteurs transformés en prosélytes - la crise de la Covid et le télétravail généralisé sont passés par là, révélant la robustesse des progiciels eAchats en Saas. Pour autant, ils ont conscience des limites des solutions dont ils disposent et ont des idées assez précises de ce dont ils vont avoir besoin pour sortir par le haut de cette période si particulière (à moins qu'elle ne soit durable).

Sur le plan de la performance technique perçue - un mix composite de la qualité intrinsèque du progiciel à laquelle s'ajoutent logiquement le (bon ou mauvais) fonctionnement de l'infrastructure IT de l'entreprise et celui du réseau de communication - un utilisateur sur trois, interrogé dans le cadre de l'étude, trouve à y redire.

Quant aux caractéristiques de l'outil eAchats, régulièrement utilisé par les répondants, là les choses sont claires : oui, chacun reconnaît ses avantages en matière de sûreté et de sécurité et oui, tous ont pu favorablement l'éprouver en fonctionnement distant et/ou en télétravail ! Mais... il n'a pas une once de modernité (IA, RPA, etc.), "ne permet pas une "vraie" mobilité" (utilisation sur des terminaux différents dont tablette et smartphone) et "reste aveugle, sourd et muet à la plupart des autres outils eAchats !"

Lire la suite en page 2 : L'âge du parc : vieux de trois ans et plus - Génération "toujours plus" ? - L'avant et l'après première vague


Lire aussi notre article: Digitalisation - Les directions achats face à l'urgence de la transformation

L'âge du parc : vieux de trois ans et plus

Il faut dire que sur les 1511 outils eAchats dont disposent au total les entreprises du panel étudié, une large moitié a déjà 3 ans ou plus. Certes le modèle SaaS permet des mises à jour continues principalement utiles à corriger les bugs et à des améliorations "cosmétiques". Il n'empêche que l'ossature originelle de l'outil et quelques-uns des choix structurels et technologiques faits lors de sa conception freinent ou empêchent les possibilités d'innovations majeures et marquent-là les limites de l'amélioration continue.

Sur les plans opérationnels, et ce depuis plusieurs années, la complainte à l'égard des solutions eAchats en place se décline toujours selon ces trois faiblesses: un difficile partage d'informations-métier avec partenaires et fournisseurs (hors les murs) ; un mode peu collaboratif en interne ; et de moindres capacités d'aides à la décision et à la prévision (ne parlons pas de prédiction !). En contrepartie de quoi, les qualités reconnues des outils eAchats restent principalement de l'ordre du structurant, un "standard" intrinsèque à la mise en place de progiciels-métier : respect des procédures internes ; conformité (respect des procédures et des normes ; du legal...).

Génération "toujours plus" ?

Voici la question par laquelle se confirme la volonté des acheteurs d'aller au bout (et sans doute au-delà) de la problématique de l'équipement digital : si l'on nous en donne les moyens nous voudrions : 1/ élargir prioritairement la couverture fonctionnelle des outils ; 2/ apprendre à les utiliser pleinement ; 3/ profiter des technologies de robotisation et d'optimisation de processus achats ; 4/ disposer d'intelligence artificielle pour "augmenter" notre efficacité. Quitte, pour plus d'un répondant sur cinq, à changer radicalement de solutions et d'éditeur !

L'avant et l'après première vague

Lors de la précédente étude Révélations UX Achats (réalisée en juin-août 2019), nous avions demandé aux acheteuses et acheteurs ce qu'ils attendaient principalement de la digitalisation des achats. Dans la dynamique d'alors, deux idées principales en ressortaient : être (enfin) libérés de certaines tâches répétitives et à faible valeur métier ; voir de fait notre valeur ajoutée d'acheteuse et acheteur se déplacer (sous-entendu, vers l'excellence achat).

Passées les épreuves du deuxième trimestre 2020, la "position" et les priorités des personnes interrogées se sont considérablement réorienté : foin d'IA et de remises en cause existentielles sur le métier... il nous faut du concret : de vrais et bons outils nouvelle génération de gestion du risque fournisseur ; changer notre logiciel et nos habitudes sur les aspects DD et RSE grâce à des solutions structurantes ; connecter étroitement achats et supply chain.

Eclairés et avertis, les éditeurs spécialisés ont ici - et pour quelque temps - une feuille de route toute tracée...

Par Philippe Grange - Directeur de l'étude Révélations UX Achats (Media Dell Arte)

 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

La rédaction vous recommande

Retour haut de page