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Tendances et Tics des Acheteurs

Publié par OLIVIER WAJNSZTOK le

Chaque profession possède ses propres manies et ses modes. Et il faut bien l'avouer, les achats n'échappent pas à la règle. Dans leur genre, les tics sympas des acheteurs font plutôt sourire. Et ce, même s'ils se transforment parfois en véritables TOC (troubles obsessionnels compulsifs) pour certains.

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Quand « Décision Achats » m’a proposé d’écrire un papier version blog sur son site Web, j’ai trouvé l’idée rafraîchissante. Cahier des charges : faire léger et facile à lire. Je vous livre donc un premier sujet assez estival et presque fantaisiste : les tics et tendances des acheteurs.

Première tendance notoire : un acheteur doit savoir parler anglais et se doit surtout de le faire savoir. Pour un cours de langue, même les marketeurs les plus branchés peuvent retourner à leurs chères études. De la machine à café aux salles de réunion, en passant par le bureau du p-dg – que dis-je, du « CEO », l’acheteur aime parler de ses « suppliers », des « savings » qu’il vient de réaliser, de ses prochaines « targets », etc. Le verbiage permet de se reconnaître entre tous ceux qui sont « in ».

Dans le même ordre d’idées, tout acheteur qui se respecte doit être abonné à une ou plusieurs revues anglophones. Au fond, peu importe qu’il la lise, l’essentiel est qu’elle soit bien visible sur son bureau, à la vue de tous. L’acheteur est « global » ou il n’est rien.

Pour être dans le vent, l’acheteur peut avoir deux ou trois astuces supplémentaires. Tout d’abord : la fonction écrite en anglais sur sa carte de visite. Qu’il voyage ou pas, qu’il rencontre des anglophones ou non. « Corporate Purchasing Manager », « Lead Buyer » en jette plus que la version française. Et le must : une carte de visite recto-verso, avec côté pile, le titre en français, et côté face, celui en anglais. Bien entendu, cette dernière sera présentée en premier à son interlocuteur.

Et l’acheteur branché vert, vous connaissez ? C’est celui qui ajoute un petit arbre en signature de ses e-mails ou sur ses cartes de visite. Il démontre ainsi son investissement et son intérêt pour la protection de la nature. C’est aussi l’acheteur dont tous les appels d’offres doivent être orientés développement durable. Il doit penser vert. Pourquoi ? Parce que tout le monde en parle et que c’est bon pour tous.

Puis il y a aussi le BB, comprendre le BlackBerry. Le petit bijou qui sonne, qui vibre pour tout et pour rien, en pleine réunion bien sûr puisqu’il faut montrer son importante sollicitation. Dans la catégorie sollicitations chics, j’ai nommé les invitations : les petits déjeuners, les colloques, les salons, les forums… Il a l’embarra du choix. Et il faut les exposer sur son bureau ou près de la fenêtre. En plus, cela permettra d’alimenter son répertoire de cartes de visite. Qu’il soit rotatif ou sous forme de répertoire, l’essentiel est qu’il soit bien garni. Et toujours visible.

Enfin, il y a les indémodables du « show-off » : les cartes de vœux de fin d’année que l’on expose. Qu’il se souvienne ou pas d’avoir un jour rencontré Madame X, ou qu’il se soit encore disputé hier avec Monsieur Z pour un retard de livraison, l’important est de recevoir LA carte de l’année. Elle sera visible sur le bureau quelques jours, voire quelques semaines, ou bien même elle sera accrochée au mur.

Finalement, « Acheteur à la Mode » n’est pas un métier des plus reposants. Être à l’affût nécessite une certaine veille. Mais, utilisée à bon escient, cette « fashion attitude » peut être bénéfique. Bonne rentrée branchée à tous.

<p><strong>Olivier Wajnsztok</strong> est un passionn&eacute; d''Achat avec un parcours orient&eacute; dans [...]...

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