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Achats transport : comment réduire l'empreinte carbone en restant performant ?

Publié par Camille George le - mis à jour à
Achats transport : comment réduire l'empreinte carbone en restant performant ?

En termes de politique RSE, la réduction de l'empreinte carbone transport est un axe prioritaire. Or, améliorer sa performance environnementale implique aussi des enjeux économiques forts liés aux coûts et à la performance de l'activité globale.

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La réduction de l'empreinte carbone transport est un axe majeur pour nombre d'entreprises. Favoriser des solutions alternatives au diesel, mutualiser les flux de différents transporteurs et améliorer la productivité de la livraison sont autant de problématiques qui touchent à l'environnement mais aussi aux coûts et à la performance.

La performance environnementale est synonyme d'enjeux économiques forts. Les trois principaux types de nuisances et de coûts à prendre en compte étant : le réchauffement climatique, la nuisance sanitaire et la nuisance sociétale ou non qualité (congestion, accidents, dumping social...). "Or, la non qualité du transport représente 0,5% du chiffre d'affaires, c'est colossal", indique Philippe Mangeard de TK'Blue.

Acheter du transport responsable, en sélectionnant les bonnes énergies, les bons modes et les fournisseurs les plus vertueux, est source de gain de performance logistique. Les impacts RSE sont des leviers de progrès notamment en termes de transfert modal, de réduction des distances parcourues ou encore d'amélioration du taux de chargement. Pour Philippe Mangeard "il suffit d'aligner les objectifs de performance coûts sur les objectifs RSE de l'entreprise et les acheteurs pourront répondre aux exigences de la RSE, de la communication, de la logistique et a fortiori de la direction générale."

Comment faire côté acheteurs ?

-Evaluer les prestataires les plus engagés et les plus dynamiques grâce à des indicateurs spécifiques au sein même des appels d'offres

-Engager un plan d'action avec les partenaires de transport et les sous-traitants qui permet d'arriver progressivement au niveau d'exigence souhaité

-Suivre l'amélioration grâce à un outil de pilotage capable de calculer à la fois le GES, la qualité transporteur, la performance des flux et le coût sociétal.

-Challenger les parties prenantes grâce à un système de notation voire de labellisation performance qualité

Lire la suite page 2-L'impulsion doit venir des décideurs

L'impulsion doit venir des décideurs

"Quand tous les décideurs seront convaincus que la performance de qualité transport tire à la fois la productivité et la performance environnementale, une étape sera franchie", estime Philippe Mangeard. L'impulsion a déjà été donnée au sein de nombreuses entreprises à tous les niveaux de la chaîne (chargeurs -donneurs d'ordre, transporteurs ou constructeurs automobile) mais doit encore se généraliser.

Déjà 260 entreprises se sont engagées dans la démarche SBTI (Science Base Target Initiative) lancée par l'ONU qui impose une baisse de 40% des émissions de CO2 en volume d'ici 2050. Le groupe Kering est même allé plus loin en s'engageant sur -50% d'émissions d'ici 2025. Donc c'est atteignable si on met en oeuvre la bonne technologie et les bons comportements.

Comment faire côté transporteur ou prestataire logistique ?

-Travailler le fleet management et la mobilité dans son ensemble. "Rendre le camion intelligent et l'intégrer à la chaîne numérique et au fleet management peut s'avérer très impactant pour réduire l'empreinte carbone" juge Gilles Baustert de Scania France.

-Former les conducteurs à l'éco-conduite. Une bonne gestion des trajets et un carburant peu polluant ne sont réellement efficaces qu'avec de bons conducteurs.

-Travailler les nouveaux carburants et trouver le bon mix. Le diesel reste le plus performant (rapport coût/distance) sur les longues distances mais avec le diesel Euro6 ou le bio diesel il est de moins en moins impactant. Une motorisation au gaz présente un intérêt pour les distances moyennes et le périurbain quant à l'électrique il est idéal en centre-ville pour le dernier kilomètre. "La fin du tout pétrole ne signifie pas la fin du pétrole. L'avenir passera par la pluralité énergétique" selon Didier Felice TIP Trailer Service, loueur.

Les solutions existent donc pour réduire à la fois l'impact environnemental et l'impact coût de la ligne transport. La question désormais est de savoir comment purger son parc des véhicules peu efficients qui ne correspondent plus aux normes environnementales, le tout avec le moins d'impact possible.

 
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