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Un marché électrique!

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Sébastien de Boisfleury rédacteur chef

Sébastien de Boisfleury rédacteur chef

Dans un sondage réalisé le 1er juillet dernier par l'institut CSA pour Le Parisien, il apparaît que 45% des Français redoutent une hausse des prix à la suite de l'ouverture à la concurrence du marché de l'électricité pour les particuliers. Et seulement 1% d'entre eux seraient prêts à changer de fournisseur! Cela ne vous rappelle rien? Visiblement, chat échaudé craint l'eau froide. L'expérience des entreprises en la matière, qui peuvent changer de fournisseur depuis maintenant trois ans, et les hausses de prix qui ont suivi la dérégulation des marchés de l'énergie ne sont pas passées inaperçues. 85% des Français interrogés par l'institut avouent «avoir entendu parler de cette ouverture à la concurrence pour les entreprises».

Pourtant, quelle n'a pas été notre surprise de découvrir, dans l'étude annuelle du cabinet Nus Consulting communiquée début juin sur les coûts énergétiques, que le prix de l'électricité avait en fait baissé de 23,3% ces douze derniers mois sur ce marché dérégulé! Vous avez bien lu: 23,3%. Nos chers professeurs d'économie ont-ils raison? L'ouverture d'un marché à la concurrence favoriserait-elle, au bout du compte, la baisse des prix?

Pas vraiment. Tout d'abord, le prix du kWh reste plus élevé sur le marché dérégulé que sur le régulé: 0,0640 euros, contre 0,0530 euros. Ensuite, une loi du 7 décembre 2006 permet aux entreprises de bénéficier pendant deux ans d'un tarif réglementé transitoire d'ajustement de marché («Tartam») qui ne peut être supérieur de 23% au tarif réglementé. «La création du Tartam a permis de contenir momentanément les prix du marché dérégulé, mais n'apportera en aucun cas une solution durable au problème de l'envolée des prix du marché libéralisé», prévient Jacques Claudel, directeur général de Nus Consulting France. Ce dernier prévoit d'ailleurs une hausse modérée des tarifs de l'électricité d'ici à la fin de l'année. Et il n'est pas le seul. Dans une autre enquête qui vient de paraître, le Bipe, une société d'études économiques et de conseil en stratégie, estime que les prix de l'énergie devraient croître en Europe de 3 à 6% d'ici à la fin 2007. Les Français ont peut-être finalement raison de se méfier.

 
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Sébastien de Boisfleury

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