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PASCALE DE GREEF, DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES DE CEGEDIM «Le manque d'offres rend complexe l'application du programme Food»

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Le programme européen Food (Fighting obesity through offer and demand) tend à améliorer les habitudes alimentaires des salariés. Des outils de communication sont mis à la disposition des entreprises pour leurs collaborateurs. Le point de vue de Pascale De Greef qui, en matière de nutrition et santé, préfère inciter plutôt qu'imposer.

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Quel est selon vous l'intérêt du programme Food?

Pascale De Greef: Ce programme peut être perçu comme un condensé de règles alimentaires connues et considéré comme un simple produit marketing. Le fait qu'il y ait une vraie volonté de changer les habitudes alimentaires des salariés et des acteurs motivés donne une impulsion pour communiquer. Ces derniers mettent des outils à disposition, c'est important. Mais s'il n'y a pas de suite, cela risque de retomber comme un soufflé.

Comment avez-vous appliqué ce programme dans votre entreprise?

Nous avons pris connaissance de l'existence de Food début 2010. Le siège de Cegedim Entreprise mondiale de technologies et de services, spécialisée dans le domaine de la santé. , à Bruxelles, est une petite structure et ne dispose pas de restaurant d'entreprise. La mise en place de ce programme s'est alors traduite par de menues actions. Nos collaborateurs disposaient de snacks gratuits. Il a été décidé de proposer des fruits en plus des biscuits très caloriques. Les salariés avaient le choix. Rapidement, ils ont délaissé les snacks en faveur des fruits. Nous offrons aussi gratuitement de l'eau plate et gazeuse. A terme, je souhaiterais faire disparaître les distributeurs de sodas au profit de distributeurs de jus de fruits. Mais, peu d'alternatives existent auprès des fournisseurs. De plus, lors des réunions trimestrielles rassemblant tout le personnel, nous avons décidé de bannir les chips et autres éléments gras afin d'opter pour la promotion de produits bio. Je réfléchis aussi à d'autres solutions comme l'organisation de sessions avec le comité d'entreprise et un nutritionniste.

Votre politique en matière de nutrition-santé se résume-t-elle à «inciter plutôt qu'imposer»?

Exactement. Le retour de nos salariés a été très positif parce que nous ne leur imposons rien. Si nous obligeons les salariés à appliquer des règles de bonnes habitudes alimentaires, les mentalités n'évolueront pas! C'est une question d'éducation.

Certains proposent que soit spécifié sur les Chèque-Repas qu'ils soient uniquement acceptés dans les restaurants adhérents au programme Food. Pour ma part, je trouve cela trop restrictif.

Avez-vous rencontré des difficultés?

Il est compliqué d'appliquer le programme notamment parce que l'offre des fournisseurs est insuffisante. Pour l'entreprise, le salarié est en meilleure santé et plus productif. C'est une solution gagnant-gagnant.

@ FRÉDÉRIC REMOUCHAMPS

@ MALYSHCHYTS VIKTAR

zoom Les six règles de Food

- Goûter les aliments avant de les saler.
- Limiter les matières grasses et privilégier les huiles végétales.
- Manger au moins cinq portions de fruits et légumes par jour.
- Choisir un dessert à base de fruits frais en alternant avec un produit laitier
- Privilégier un mode de cuisson avec peu/pas de matières grasses (vapeur, grillade)
- Favoriser l'eau à table.

 
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Marie-Amélie Fenoll

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