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Les achats en zone dollar, une figure imposée pour l'acheteur?

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Depuis son lancement, l'euro n'est pas parvenu à s'imposer dans les transactions internationales. Le billet vert demeure ainsi une devise incontournable pour les acheteurs, a fortiori quand le groupe dont dépend leur service achats réalise une bonne partie de son chiffre d'affaires en dollars.

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Olivier Wajnsztok directeur associé du cabinet AgileBuyer, spécialisé dans les équipiers achats, le conseil stratégique et le coaching d'acheteurs.

Olivier Wajnsztok directeur associé du cabinet AgileBuyer, spécialisé dans les équipiers achats, le conseil stratégique et le coaching d'acheteurs.

Depuis son lancement le 1er janvier 2002, l'euro n'est pas parvenu à s'imposer dans les transactions internationales, restant loin derrière la monnaie de «l'Oncle Sam». Les fluctuations permanentes des marchés financiers sur le taux de change euro/dollar rendent utopique le retour à une parité entre les deux devises. Ce qui oblige les entreprises et leurs acheteurs à s'intéresser à la zone dollar pour rester compétitifs dans la course aux marchés. Ces dix dernières années ont été marquées par un «effondrement» du dollar par rapport aux autres devises, et notamment l'euro. Des gains immédiats de 20 à 50 % ont ainsi pu être réalisés sur les achats professionnels uniquement grâce au taux de change. La seconde raison est qu'il est crucial pour une société générant une partie de son chiffre d'affaires en dollars de réaliser un maximum de ses achats dans cette devise afin de réduire son risque de change et de gagner en compétitivité. Cette raison, plus politique, s'impose à l'acheteur via sa direction.

Les stratégies à adopter

L'acheteur a le choix entre plusieurs solutions. La première consiste à délocaliser totalement ses achats en zone dollar, ce qui implique de revoir son panel fournisseurs et son sourcing. L'acheteur peut aussi inviter ses fournisseurs stratégiques à se délocaliser en zone dollar. Il conserve ainsi intact son panel fournisseurs. Une troisième solution consiste, via des montages pas «très propres», à imposer à l'ensemble de ses fournisseurs d'être payés en dollars. Le plus difficile est alors pour l'acheteur de faire accepter de tels changements, aussi bien en interne qu'en externe.

Les écueils à éviter

Mais attention, il ne faut pas perdre de vue que la valeur des devises se décide sur les marchés financiers. Ainsi, un basculement peut très vite s'opérer. Cependant, compte tenu des annonces faites en mai 2012 par la Réserve fédérale américaine (FED), il est peu probable qu'un renversement brutal s'opère avant fin 2014.

En tant qu'acheteur, vous devez conserver à l'esprit ce qu'impliquent les achats internationaux avant de transférer votre portefeuille hors de la zone euro. La gestion logistique est plus lourde, plus complexe et les incoterms deviendront des outils du quotidien pour vous. Cela implique également une modification de vos processus achats afin de mieux anticiper les demandes en provenance de vos prescripteurs. Enfin, avant d'expatrier votre service achats à l'étranger ou d'imposer le règlement en dollars à vos fournisseurs pour des produits à livrer en France, vous devez être conscient qu'il s'agit là de mauvaises pratiques pouvant vous conduire devant les tribunaux.

Les clés

- Savoir réagir aux basculements rapides de devises sur les marchés financiers - Si vous délocalisez totalement vos achats en zone dollars, revoyez panel fournisseurs et sourcing - Imposer le règlement en dollars à vos fournisseurs est une mauvaise pratique achats qui peut vous conduire devant les tribunaux.

 
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Olivier Wajnsztok

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