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Le mobilier de classement poursuit sa mue

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Longtemps cantonné à la seule fonction de rangement, le mobilier de classement est aujourd'hui utilisé pour structurer et humaniser des espaces de travail de plus en plus ouverts. Revue de détail.

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@ © PHOTLOOK - FOTOLIA.COM

On pourrait le croire moribond avec l'explosion de la micro-informatique et le développement des solutions de gestion électronique des données (GED). Il n'en est rien. « Le marché du mobilier de classement affiche toujours une grande stabilité, souligne Ronald Holscher, gérant de Dacota Sodem, une société spécialisée dans la fabrication de solutions de classement. Malgré la numérisation, les entreprises produisent toujours autant de documents papier. Et dans un contexte où les mètres carrés sont de plus en plus chers, l'optimisation de la surface au sol à travers le mobilier de rangement est un enjeu partagé par les entreprises, les administrations et les acteurs de l'univers médical. » D'autant qu'avec l'explosion des open spaces, le regard porté sur la bonne vieille armoire rideau a bien changé. «Dans des espaces de plus en plus ouverts, l'armoire a pris une nouvelle dimension, constate Vincent Gruau, p-dg de Majencia, le leader français du mobilier du bureau et l'aménagement d'espaces tertiaires. Elle est désormais utilisée pour structurer l'espace. Plutôt que de poser des cloisons, les architectes d'intérieur et les space planers privilégient des armoires basses, d'une hauteur de 1,10 m, qui préservent l'impression de volume et permettent de consulter debout un dossier ou d'échanger avec un collègue. »

Du mobilier haut en couleur

Ce nouveau regard porté sur l'armoire a aussi eu un impact sur son design. La couleur est désormais mise à profit pour assurer l'harmonie avec les choix d'architecture intérieure. Et comme son dos est devenu visible, on l'utilise comme support d'esthétique ou d'affichage, avec de la feutrine ou des tableaux blancs, ou encore pour améliorer l'acoustique des open spaces... Autre enjeu pour les fabricants: l'optimisation des volumes. Clen, une société française spécialisée dans l'aménagement de l'espace bureau, vient de lancer un nouveau concept d'armoire monorideau qui se distingue par une plus grande capacité intérieure, comme l'explique Xavier Catelas, le p-dg de l'entreprise: «Le rideau est équipé de roulements dans sa partie basse pour coulisser facilement et silencieusement. Et comme il ne se loge pas sur le côté de l 'armoire, mais dans un double fond, cela nous permet de gagner 7 cm par rapport à une armoire classique d'1,20 m de large. » De son côté, Dacota Sodem commercialise des armoires à double profondeur, avec une partie fixe à l'arrière, et des modules mobiles en façade qui coulissent pour pouvoir y accéder. « Grâce à ces armoires qui peuvent être ouvertes ou fermées par une porte coulissante ou des rideaux, vous multipliez par deux la surface de rangement en utilisant toujours le même linéaire au mur», assure Ronald Holscher. On a également vu apparaître, ces dernières années, des colonnes rotatives qui ont des arguments à faire valoir, selon Ronald Holscher: «Une colonne rotative d'1 m2 permet de classer l' équivalent de 3 m linéaires au sol de classeurs et dossiers posés. Aucune armoire traditionnelle de taille équivalente ne peut afficher un tel ratio. »

Pas de grands bouleversements en revanche du côté des fonctionnalités de classement nichées à l'intérieur des armoires. Tous les fabricants dignes de ce nom proposent des solutions de rangement d'archives, de dossiers posés, de dossiers suspendus ou de tiroirs télescopiques.

Sur ce segment, Clen se distingue en lançant Numoclass+, un nouveau système de classement vertical universel qui s'appuie sur des séparateurs en polypropylène translucide et un presseur en acier.

Le caisson se privatise

grande star du mobilier de classement, le caisson, a vu sa fonctionnalité originelle détournée par les collaborateurs des entreprises. «Dans les open spaces, le caisson s'est imposé comme le seul espace véritablement privatif, constate Vincent Gruau (Majencia). Il n'est presque plus utilisé aujourd'hui comme support de classement, mais comme un outil dans lequel on range ses effets personnels: sac à main, bouteille d'eau, téléphone... » Pour accompagner cette nouvelle tendance, Majencia vient d'ajouter à son catalogue Mabox, un caisson plus petit que les modèles traditionnels.

Du côté des tiroirs de rangement, Clen, qui a inventé en 1963 le tiroir injecté, vient de sortir un nouveau modèle de tiroir annoncé comme deux fois plus rapide qu'un classement traditionnel. «Lorsque vous rangez vos dossiers à plat, vous disposez de 35 % de volume en plus, assure Xavier Catelas. Nous avons également évalué à 42 % le gain de temps grâce au rangement et à l'identification qui sont instantanés, notamment grâce aux titres très lisibles affichés dans le sens de la lecture sur la façade des tiroirs, et à la poignée orifice qui facilite la manipulation des dossiers. »

Cet impératif de productivité devrait aussi accélérer une tendance qui commence à voir le jour: celle du rangement sur le poste de travail, avec des armoires et des caissons solidaires du bureau. «De plus en plus, l'espace de travail sera traité comme un lieu de vie, pronostique Vincent Gruau. On commence à voir apparaître de petites armoires de 1,10 m de haut qui s'inspirent beaucoup des éléments que l'on retrouve dans les salles de bains et les cuisines. Et autour du poste de travail, l'espace sera délimité par des armoires mixtes qui feront office d'espaces de classement, mais aussi de vestiaire pour que le collaborateur puisse déposer les effets dont il n'aura pas besoin pendant la journée. » Signe des temps, Majencia vient de lancer Ibizcub, un concept d'aménagement qui associe rangements de proximité et poste de travail.

 
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Yves Rivoal

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