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Le haut volume s'invite dans les entreprises

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Autrefois réservées aux centres de reprographie, les imprimantes multifonctions haut volume investissent les entreprises. Le coût à la page reste le premier critère de choix. L'utilisation de ces machines, aux nombreuses fonctionnalités, est désormais contrôlée.

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Les imprimantes multifonctions haut volume, c'est-à-dire les appareils dont la vitesse d'impression dépasse les 50 pages par minute, séduisent de plus en plus les entreprises qui souhaitent disposer dans leurs locaux d'une machine en libre-service, capable de répondre à d'importants travaux documentaires. «Le segment des 50 à 75 pages par minute a atteint sa phase de maturité, témoigne Emmanuel Henriet, responsable marketing produits et solutions chez Ricoh. Mais certains modèles peuvent afficher des performances bien supérieures, jusqu'à 90 pages par minute, ce qui représente un nouveau segment à part entière dans les entreprises.» Alors que le marché des multifonctions petit et moyen volumes voit s'affronter les acteurs traditionnels de l'impression et ceux de la copie, le segment haut volume est plutôt déserté par les premiers et reste l'apanage des fabricants de copieurs. En effet, Lexmark, Tally Genicom, Oki, Epson, pour ne citer qu'eux, ne proposent pas de modèles sur ce segment. En revanche, Canon, Xerox, Konica Minolta, Ricoh, Toshiba, etc. continuent de se livrer une concurrence acharnée. Habituellement présentes dans les gammes noir et blanc des constructeurs, les multifonctions haut volume intègrent désormais la couleur et remportent un certain succès sur le marché auprès des entreprises. «On constate depuis le début de l'année une baisse du marché des imprimantes multifonctions noir et blanc d'environ 3%», indique JeanFrançois Maumy, chef de produit chez Xerox Office France.

Emmanuel Henriet, Ricoh

«Le segment des 50 à 75 pages par minute a atteint sa phase de maturité. »

Le réseau, une véritable révolution

Utilisées autrefois dans les centres de reprographie par des professionnels, ces multifonctions haut volume s'intègrent parfaitement, aujourd'hui, dans un environnement bureautique. Connectées au réseau de l'entreprise, elles permettent aux collaborateurs de réaliser divers travaux documentaires depuis leur ordinateur (impression, fax) ou sur place (copie, scan).

«Tous les modèles disposent globalement des mêmes fonctions de copie, d'impression, de scanner et de fax», rappelle Caroline Amé, chef du marché Office de Konica Minolta. Il en va de même pour les finitions (impression recto verso, agrafage, insertion de documents pré-imprimés, etc.), proposées en standard chez tous les constructeurs.

La réalisation de ces travaux documentaires est devenue très classique dans les entreprises.

En revanche, l'utilisation du réseau s'apparente à une véritable révolution. «Nous ne parlons plus de copieurs ou d'imprimantes, mais de plateformes de communication», souligne Caroline Amé. Ces multifonctions peuvent gérer un important volume de données dans des disques durs de grande capacité. Il est ainsi possible de stocker, de classer et d'imprimer des documents volumineux (guide d'utilisation, book de formation, etc.).

Laurent Besnard, CLB Conseil

«Les multifonctions haut volume sont sous-exploitées et ne servent qu'à 20% de leurs capacités.»

Un rôle de gendarme pour le service achats

Les appareils sont également reliés à Internet. «Depuis l'écran tactile de la machine, vous pouvez directement imprimer une page internet», témoigne Didier Perron, formateur spécialisé chez Canon. Cette connexion au réseau pose des problèmes de sécurité, un point sur lequel les fabricants ont concentré une partie de leurs efforts ces dernières années. Codes d'accès, filtrage des adresses IR cryptage des transmissions, authentification biométrique, etc. Les solutions ne manquent pas. «Soit les données sont effacées de la mémoire des machines, soit elles sont cryptées sur le disque dur pour éviter tout détournement potentiel», résume Clément Parmentier, chef de produit chez Toshiba.

Opter pour une imprimante multifonctions haut volume doit dépendre du réel besoin de l'entreprise. Un audit préalable est donc nécessaire. «Cette étape est négligée, remarque Laurent Besnard, directeur de CLB Conseil. Résultat, les machines sont sous-exploitées et ne servent qu'à 20% de leurs capacités.» Par exemple, l'acquisition de tels appareils ne doit pas répondre uniquement à la volonté de rationaliser le parc d'imprimantes individuelles de l'entreprise. «Les multifonctions sont plutôt destinées à un usage type centre de reprographie, en appoint ou en machine de secours, estime Emmanuel Henriet (Ricoh).

Dans un environnement bureautique classique, elles répondent à des contraintes de vitesse ou de volume. Installées en libreservice, elles conviennent soit pour un nombre d'utilisateurs restreint ayant de gros volumes à traiter, soit à un grand nombre d'utilisateurs avec de petits volumes à traiter simultanément.»

Une fois le besoin de l'entreprise identifié, le coût à la page reste le premier critère d'achat d'un appareil et peut être négocié par le service achats. Le niveau de services proposés (entretien, approvisionnement en consommables, dépannage, etc.) doit également être pris en considération. La garantie constructeur entre aussi en ligne de compte, même si sur ce point, les fabricants alignent leurs conditions. Ce type d'appareil se révèle cher à l'usage. Il est donc primordial pour l'entreprise de contrôler les consommations, en particulier l'utilisation de la couleur. Des logiciels proposés par les constructeurs ou par des éditeurs indépendants, permettent de paramétrer la machine, et de définir des profils d'utilisateurs. Un rôle d'arbitre qui revient au service achats.

 
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Virginie Grolleau

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