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La plante artificielle s'invite au bureau

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Exit les plantes et autres fleurs naturelles. Pour décorer leurs locaux, les entreprises recourent de plus en plus aux végétaux artificiels, souvent mis en valeur dans de grands pots cubiques. Un choix motivé par la qualité esthétique et le faible coût d'entretien.

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Les plantes artificielles trouvent facilement leur place dans les halls d'accueil des entreprises.

@ Green Decor

Les plantes artificielles trouvent facilement leur place dans les halls d'accueil des entreprises.

Si le marché de la décoration florale B to B reste largement dominé par les plantes naturelles (70 % selon le Syndicat national des paysagistes d'intérieur), les entreprises adoptent peu à peu les plantes artificielles pour décorer leurs locaux. «Grâce aux évolutions technologiques, l'aspect et la qualité de ces produits ont beaucoup évolué, résume Pascal Dumont, gérant de Concept Végétal. Certaines plantes réalisées à base de téflon ont l'apparence d'une plante naturelle et leur feuillage est aussi souple. Il est très difficile de les distinguer, même au toucher.» Les répliques sont parfaites sur les essences les plus demandées ou les plus «tendance»: bambou, palmiers ou encore ficus. Les innovations et la qualité pèsent, en revanche, sur le prix. Si la plante artificielle est plus chère à l'achat ou à la location qu'une plante naturelle, elle est nettement moins onéreuse en termes d'entretien. «Au final, une essence naturelle coûte en moyenne 30 % plus cher», assure Pascal Dumont.

La location, mode de gestion privilégié

Les contrats d'entretien des plantes, artificielles ou naturelles, sont signés en général pour une durée variant d'un à cinq ans. La plante naturelle nécessite une à deux interventions par mois, qui comprennent arrosage, taille, tuteurage, etc. Les fournisseurs ont néanmoins réussi à alléger l'entretien, en généralisant les plantes en hydroculture. Des billes d'argile se substituent à la terre et le végétal est arrosé à l'engrais tous les mois, ce qui le rend plus résistant. Quant à l'artificiel, il n'a besoin que d'une intervention mensuelle, voire bimestrielle. «Cela consiste essentiellement en un dépoussiérage, explique Pascal Dumont. Les matières plastiques ou le tergal qui composent ces produits sont en effet électrostatiques.»

En termes de gestion, les achats privilégient désormais la location, qui offre un double avantage. «D'abord, cela permet de renouveler fréquemment les essences, reprend le gérant de Concept Végétal. Les sociétés veulent, en effet, un accueil de qualité auquel contribuent les plantes, notamment dans les halls ou les salles d'attente. Les végétaux synthétiques y sont parfois changés tous les six mois ou tous les ans en fonction des saisons, de la luminosité, etc. Dans ce contexte, la location est plus souple et moins lourde financièrement», décrypte Pascal Dumont.

Cette année, les entreprises ont également accordé une attention particulière aux pots dont le coût est compris dans la location. «La mode est aux grands bacs cubiques en alignement, qui contiennent une plante basse et à petit feuillage, notamment pour les endroits publics comme les halls d'accueil, relève David Chmielewski, gérant de Green-Décor. Cela favorise les plantes artificielles car les petites essences à gros feuillages sont qualitativement très réussies. De plus, les entreprises aiment parfois ajouter un éclairage pour mettre en valeur cet élément de décoration», ajoute-t-il. En revanche, les sociétés demandent désormais beaucoup moins de compositions florales dans des bacs plutôt bas, dont elles étaient auparavant très friandes.

Autre phénomène favorable à la généralisation des plantes factices: «De plus en plus d'entreprises souhaitent mettre du vert dans des espaces peu exposés à la lumière et donc peu propices aux plantes naturelles», observe Olivier Bedouelle, gérant de Vert Déco et président du Syndicat national des paysagistes d'intérieur. Couloirs, salles de réunion ou cafétérias entrent dans ce cas de figure. Les open space commencent également à en accueillir, même si les entreprises privilégient les essences naturelles dans ces lieux. «En général, les espaces ouverts répondent à des normes de qualité extrêmement poussées, remarque Olivier Bedouelle. Les bureaux sont très ensoleillés, ce qui permet d'installer des plantes naturelles.»

Enfin, la plante artificielle est de plus en plus prisée pour la réalisation de «murs végétaux». Selon les professionnels, la demande des entreprises est en forte augmentation depuis l'inauguration du musée du Quai Branly, à Paris, dont le mur végétal a fait sensation.

Pascal Dumont, Concept Végétal

«Grâce aux évolutions technologiques, l'aspect et la qualité de ces produits ont beaucoup évolué.»

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LA PLANTE STABILISEE, LES AVANTAGES DU NATUREL ET DE L'ARTIFICIEL

Depuis quelques années, une option intermédiaire est proposée aux services achats. Il s'agit du végétal stabilisé, qui combine les avantages de l'artificiel et du naturel. «La sève et l'eau des cellules sont remplacées par de la glycérine», décrypte Pascal Dumont, gérant de Concept Végétal, l'un des principaux acteurs du marché. La plante conserve ses qualités végétales et l'éclat du naturel, mais elle ne pousse plus et ne perd ni ses feuilles ni ses fleurs. Seules certaines essences, telles que les palmiers, les eucalyptus, les conifères, ou encore les roses peuvent être stabilisées. Concernant le prix, il est en moyenne supérieur de 20 % à celui d'une plante naturelle. En revanche, l'entretien est facilité car il n'y a plus besoin de la tailler, de remplacer la terre dans les pots ou de l'arroser.

 
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Florent Maillet

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