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La gestion des déchets est sur la bonne voie

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75 % des acteurs du tertiaire interrogés bénéficient d'une collecte sélective de leurs déchets. Un pourcentage qui met en évidence la prise de conscience de son importance. Cependant, certains déchets dits «dangereux» ou «nocifs pour la santé» restent méconnus des entreprises.

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«Les entreprises se sont rendu compte de l'importance de la collecte et du tri des déchets, mais restent encore peu informées sur certaines catégories comme celle des produits d 'entretien », explique Cyril Hergott, directeur du développement de Riposte verte, association au service de l'environnement. Telles sont les analyses de l'observatoire de l'éco-responsabilité du tertiaire issues de son enquête «Déchets: quelles éco-pratiques au bureauEnquête menée en juin 2011 auprès de 768 personnes. Le panel est composé de 51 % d'entreprises privées ayant à 33 % plus de 250 salariés.

Une bonne nouvelle: trois acteurs du tertiaire interrogés sur quatre bénéficient d'une collecte sélective de leurs déchets. Neuf sur dix trient le papier, et la moitié sépare le plastique, le verre et l'aluminium des autres déchets. Cependant, le tri n'est pas encore une démarche acquise au sein de l'entreprise.

Donner une seconde vie à ses déchets

« Les dirigeants d'entreprise ne pensent pas suffisamment à donner une seconde vie à leur matériel (ordinateur, mobilier, etc.). Nous leur conseillons, par exemple, en cas de changement du parc informatique de donner leurs anciens ordinateurs aux salariés », propose Cyril Hergott. Don, recharge, reconditionnement ou réemploi des déchets ne sont pas encore entrés dans les moeurs. Aujourd'hui, un déchet informatique sur deux est recyclé (60 %), mais plus d'un tiers des collaborateurs (32 %) ne sait pas ce que devient son ancien ordinateur. Le recyclage se fait principalement vers une entreprise spécialisée ou le fournisseur (48 %) et vers le personnel ou une association solidaire (30 %). Autres fournitures, autres pratiques. D'après l'étude, 9 % des dirigeants interrogés rechargent leurs cartouches d'encre ou toners ; 71 % recyclent ces déchets dangereux et 20 % les jettent ou les «perdent de vue». Pour les cartouches recyclées, 41 % le sont auprès du fournisseur et 21 % auprès d'une association solidaire. Concernant l'éclairage, si 50 % des ampoules sont recyclées, au moins 12 % sont jetées hors filière agréée. Et 38 % des collaborateurs ne savent pas ce qu'elles deviennent en fi n de vie. Quant aux piles, 2 % sont rechargées, 66 % recyclées, et 8 % jetées hors filière.

Des efforts à fournir sur les produits d'entretien

Au moins un tiers des acteurs interrogés ne détaillent pas leurs exigences au responsable de l'entretien des locaux. Chez les collaborateurs, un salarié sur trois ne sait rien de la politique en la matière. Chiffre étonnant, 35 % des personnes interrogées ne s'intéressent pas aux produits d'entretien qu'ils respirent toute la journée. Or, l'enquête révèle que moins de la moitié des produits utilisés sont: biodégradables (8 %), éco-labellisés (27 %) ou concentrés/rechargeables (4 %) et qu'un quart (26 %) ne présente aucun avantage environnemental ; un produit pouvant partager plusieurs de ces propriétés.

Si les chiffres de la collecte et du tri des déchets sont en progression, des efforts restent à fournir de la part des entreprises et des dirigeants. Une cause qui ne semble pas perdue puisque, 89 % des personnes interrogées affirment que le système de tri peut être amélioré dans leurs structures et 96 % se disent prêts à faire des efforts pour y participer.

 
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Marie-Amélie Fenoll

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