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Du BlackBerry aux solutions alternatives

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Alors que les déploiements de solutions de messagerie sur terminaux mobiles dans les entreprises sont de plus en plus nombreux, le choix des appareils se révèle toujours difficile. Si BlackBerry détient toujours la part du lion, de nombreux constructeurs avancent sur ce marché du push e-mail.

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Les collaborateurs sont de plus en plus nombreux à souhaiter accéder, lorsqu'ils sont en déplacement, au système de messagerie de leur société. «En entreprise, un échange sur deux s'effectue via e-mail, souligne Pierre-Yves Rallet, directeur marketing de SFR Entreprises. La messagerie électronique s'est donc imposée comme un moyen de communication à part entière qui ne peut échapper au phénomène de la mobilité.» L'envoi et la réception instantanée (mode «push») et en continu des e-mails, sur un simple terminal mobile, deviennent aujourd'hui un standard. Les différentes offres de push-mail et les terminaux associés permettent, en plus des fonctionnalités classiques (envoi et réception d'e-mails, liste de contacts et de tâches et toutes les autres fonctions d'Exchange), de téléphoner et d'accéder en permanence aux applications métiers de l'entreprise.

Le Canadien Research in Motion (RIM) a été le premier à évangéliser la technologie push dans l'Hexagone, en introduisant les solutions BlackBerry et les terminaux du même nom fin 2002. Depuis, avec 7 millions d'abonnés, le BlackBerry est devenu la solution de référence sur le créneau de l'accès nomade à l'e-mail. Néanmoins, si le Canadien détient la part du lion, l'ensemble des acteurs de la mobilité veut aujourd'hui profiter de la manne que représente l'e-mail mobile. Le BlackBerry doit désormais faire face à la concurrence des smartphones, compatibles avec les autres solutions de push-mail proposées par Microsoft, Seven, Altexia, Visto, Good, Technology, iAnywhere Solutions ou encore Nokia.

Concrètement, les acheteurs voulant équiper les collaborateurs de l'entreprise pourront choisir entre les derniers modèles de BlackBerry, comme le 8700 ou le Pearl 81 00, ou les terminaux des concurrents, dont le Nokia E61 , le Sony-Ericsson M600i, leTréo 680, ou l'Ipaq HW6915.

Les abonnements par opérateur Prix en euros HT par mois

- SFR propose l'offre Business Mail:
5 Mo à 14 Cet 30 Mo à 25 Euros
- Bouygues Telecom propose l'offre Messagerie Mobile
Universelle - BlackBerry:
5 Mo à 9 Euros (pour messageries Internet)
10 Mo à 19 Euros (pour serveurs d'entreprise) Illimité à 29 Euros
- Orange propose l'offre Orange Business Services:
15Mo à 19Euros (pour messageries Internet)
50 Mo à 27 Euros (pour messageries Internet)
15 Mo à 24 Euros (pour serveurs d'entreprise)
50 Mo à 33 Euros (pour serveurs d'entreprise)

Déterminer le profil de l'utilisateur

 

Les critères de choix entre ces différents appareils? «Tout dépend clairement des besoins de l'entreprise, mais surtout du profil de l'utilisateur final», répond Rémy Poulachon, directeur mobilité de la SSII Micropole Univers. Il est indispensable que les acheteurs prennent en compte les contraintes, les façons de travailler et la manière d'appréhender le matériel des personnes qui vont utiliser les terminaux. Le terminal ne sera, en effet, pas forcément le même pour un dirigeant, un commercial ou un technicien. Les retours terrains aident à établir précisément la liste des fonctionnalités attendues sur ces terminaux et les besoins en termes de robustesse, de poids, détaille d'écran ou encore d'autonomie.

Concernant les terminaux BlackBerry, la marque peut se targuer d'offrir à ses utilisateurs un haut niveau d'autonomie. «Ces appareils se distinguent également par leur robustesse, insiste Rémy Poulachon. Les terminaux à écrans tactiles des autres fabricants s'avèrent généralement beaucoup plus fragiles.»

Néanmoins, la forme du boîtier des PDA communicants a progressé et le clavier alphanumérique, autrefois délaissé, revient à grands pas. Quoi qu'il en soit, les modèles du Canadien restent plébiscités par les professionnels dont les terminaux doivent résister aux chocs. L'exemple est donné avec la société Ara-Lyon, spécialisée entre autres dans l'installation et la réparation d'ascenseurs, qui a déployé un dispositif BlackBerry auprès de ses équipes de techniciens. Seul bémol: «Les récents appareils de la marque, à l'instar du 8700, apparaissent beaucoup plus esthétiques, mais moins solides que les premiers modèles», regrette Fabienne Seva, responsable qualité et informatique chez Ara-Lyon. Pour Stéphane Berdin, responsable informatique de la société MDP spécialisée dans les composants motorisés, «les modèles proposés par BlackBerry conservent néanmoins leur facilité d'accès et leur souplesse d'utilisation». Avoir.

D'une manière générale, les appareils BlackBerry se sont jusqu'à présent limités aux fonctions de messageries. D'où un véritable fossé en termes de fonctionnalités entre le leader du marché et ses concurrents, même si, avec le Pearl RIM, le fabricant a fait un pas en avant.

7 millions

Le BlackBerry est devenu la solution de référence sur le créneau de l'accès nomade à l'e-mail avec 7 millions d'abonnés.

Des outils aux nouvelles fonctionnalités

 

Ainsi, le E61 de Nokia et le M600i de Sony-Ericsson surpassent le modèle 8707v en matière de connectivité. Ce dernier n'est pas, en effet, compatible wi-fi, contrairement à la plupart des smartphones communicants. Certaines machines vont même jusqu'à proposer la fonction

GPS, à l'instar de l'Ipaq HW6915. «Par ailleurs, la logithèque des terminaux BlackBerry reste bien mince face aux ressources logicielles des plateformes Windows Mobile, Symbian ou Palm, pointe Cyril Verzier, directeur des ventes de VDI System, distributeurs de solutions Télécoms. Enfin, ces appareils permettent de visionner des fichiers joints, mais pas de les modifier.»

- Ainsi, la plupart des terminaux BlackBerry restent avant tout dédiés à la messagerie. Et contrairement aux souhaits exprimés par certains collaborateurs, c'est ce que recherchent principalement les entreprises qui jugent les smartphones trop ouverts. «Les utilisateurs auraient pu installer des applications extérieures. Or, nous voulions que le terminal reste un outil exclusivement professionnel, relate René Richert, directeur marketing de Graines Voltz, société spécialisée dans la distribution de semences. Nous n'avons à ce jour rencontré aucun problème de panne ou de virus.» Autre remarque de Rémy Poulachon concernant la sécurité des BlackBerry: «Ces terminaux ne peuvent pas s'ouvrir à l'extérieur par wi-fi, comme un PDA, et sont administrâmes à distance parles équipes d'exploitation.»

De 100 à 500 euros HT le modèle

 

Quant au prix des terminaux permettant le push mail, il varie de 100 à 500 Euros HT selon les modèles. «La plupart sont subventionnés par les opérateurs et leurs prix s'avèrent, par conséquent, de 30 à 40% inférieurs à leur valeur réelle», indique Cyril Vézier. En sus de l'acquisition des appareils, il faut souscrire une option «data» auprès de l'un des trois opérateurs de téléphonie mobile, qui vient s'ajouter au forfait pour la voix. Les offres oscillent entre 10 et 30 Euros HT par mois et par utilisateur selon le volume de données transférées. Pour la plupart des entreprises, un forfait de 5 Mo ou de 10 Mo (environ 5000 e-mails) s'avère largement suffisant. «Dans le cadre d'une messagerie sur terminal mobile, le seuil de 20 Mo n'a jamais été atteint pour l'instant», confirme Pierre- Yves Rallet. Enfin, il faut savoir que, contrairement à l'ensemble des appareils qui affichent une compatibilité totale avec les principales offres de push mail du marché, les terminaux BlackBerry requièrent la solution du même nom. Ainsi, d'un point de vue technique, l'entreprise choisissant BlackBerry devra installer le logiciel BES (BlackBerry Enterprise Solution) sur son système d'information et payer la licence serveur (environ 2500 Euros pour une vingtaine d'utilisateurs).

 
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Sophie Sanchez

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