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Des sièges de plus en plus polyvalents

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Pour répondre aux différents usages des salles de réunion (projections vidéo, sessions de formation...), le mobilier adopte la polyvalence. Une évolution qui concerne au premier chef les sièges. Les modèles quatre pieds ou à roulettes, plus facilement déplaçables, ainsi que ceux empilables, ont le vent en poupe.

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La salle de réunion est désormais un espace polyvalent dans l'entreprise. Ses usages démultipliés incitent acheteurs et services généraux à opter pour un mobilier adaptable.

@ Kinnarps

La salle de réunion est désormais un espace polyvalent dans l'entreprise. Ses usages démultipliés incitent acheteurs et services généraux à opter pour un mobilier adaptable.

Les salles de réunion évoluent, les sièges s'adaptent. Petits groupes de travail, conférences, séances de formation pour les salariés, projections vidéo ou encore, plus prosaïquement, «pot de départ à la retraite» d'un collaborateur... La salle de réunion constitue désormais un espace polyvalent dans l'entreprise. Ses usages démultipliés incitent acheteurs et services généraux à faire le choix d'un mobilier adaptable. «Cette recherche de modularité avec, par exemple, des tables reconfigurables en V ou en carré, exige que les sièges soient en adéquation: faciles à déplacer et à ranger, notamment en les empilant», résume Pierre Odriozola, directeur commercial de Sokoa. Dans cette optique, les sièges quatre pieds, facilement empilables et peu coûteux, sont privilégiés. Les modèles quatre pieds sur roulettes boostent également le marché. Les sièges à piétement luge, plus confortables, restent également prisés pour les longues réunions et certaines gammes, plus coûteuses, sont empilables.

Le polypropylène, le moins onéreux

 

Dans une certaine mesure, les acheteurs recherchent également l'esthétisme. «Ce phénomène concerne notamment les bureaux implantés en centre-ville, explique Manuel De Sousa, responsable développement activité sièges d'Haworth.

La flambée du prix du mètre carré réduit la superficie des bureaux. En contrepartie, les entreprises opèrent une sorte de compensation, en proposant des espaces collectifs plus agréables pour la détente ou les réunions.» Les sièges en aluminium, conciliant qualité de l'assise avec esthétique, gagnent des parts de marché, au contraire du bois. Quant au cuir, il reste surtout prisé pour les salles de réunion des directions.

Dernièrement, le polypropylène a fait également une apparition remarquée dans les catalogues fournisseurs. Depuis un an, le fabricant Samas en étoffe ainsi sa gamme. «Nous utilisons notamment cette matière pour la coque des dossiers, explique Caroline de Fitte, chef de projet chez Samas. Cette tendance s'explique d'abord par son côté pratique. Les sièges en polypropylène sont faciles à entretenir. En outre, ils sont en moyenne 10% moins chers que les sièges en matériaux plus classiques.» Si le prix reste l'un des principaux critères d'achats, le confort et l'ergonomie figurent également au centre des pré-occupations des acheteurs. «Les sièges avec dossier en résille sont appréciés, note Manuel De Sousa. Ce tissu micro-perforé évite la transpiration et épouse la forme du dos, offrant un confort optimal lors des réunions.» Les sièges à dossier en mousse avec tissu tendu ou agrafé se situent dans la même veine. La durée de vie moyenne d'un siège de salle de réunion est estimée à sept ou huit ans par les fabricants.

Caroline de Fitte, Samas

«Les sièges en polypropylène sont, en moyenne, 10% moins chers que les sièges classiques.»

Une myriade d'options

 

Quelle que soit la matière, les acheteurs sont en quête d'un mobilier facile à déplacer.

Dans cette optique, le siège quatre pieds s'impose donc, avec quantité d'options: empilable, numérotable, avec roulettes, avec accoudoirs, accrochable en rangée, etc. La plupart de ces options peuvent se décliner sur les modèles à luge, qui restent cependant plus onéreux. Mais leur confort les rend toujours attractifs, notamment dans un contexte de réunions qui s'étirent dans le temps. Au final, la multiplication des options épaissit le catalogue et les gammes des fabricants. «Auparavant, nous proposions quatre modèles pour une gamme standard: quatre pieds, à luge, avec ou sans accoudoirs, confie Caroline de Fitte. Désormais, une vingtaine de modèles sont disponibles.»

Pour faciliter le déplacement ou l'empilement des sièges de salles de réunion, le poids moyen du mobilier a été revu à la baisse. «En quatre ans, le poids moyen de nos sièges est passé de six à quatre kilos», indique Caroline de Fitte. Quant à Pierre Odriozola (Sokoa), il dresse le même constat: «La légèreté est appréciée comme gage de qualité, indique-t-il. Le critère du poids apparaît rarement dans le cahier des charges, mais l'acheteur y est sensible.»

Pierre Odriozola, Sokoa

«Le critère du poids apparaît rarement dans le cahier des charges, mais l'acheteur y est sensible.»

Une tendance à la simplification

 

Au niveau des couleurs, le siège de salle de réunion se distingue peu du siège de bureau habituel. Le classicisme semble de mise, même si chaque entreprise définit sa propre politique. «Il y a une mode des couleurs, vives, l'orange par exemple. Mais les tons neutres restent prédominants», indique Manuel de Sousa. Vert bouteille, noir, bleu nuit, gris ou rouge demeurent donc le premier choix des acheteurs pour les salles de réunion.

Quant à la modularité, elle a aussi ses limites. «Les gammes avec tablette de support PC portable connaissent par exemple un succès mitigé, remarque Pierre Odriozola. Il est rare que les collaborateurs travaillent en direct avec leurs PC en salle de réunion. Cet usage est cantonné aux auditoriums.» Il enchaîne: «Dans les salles de réunion, la sophistication des sièges est encore rare et perçue comme un gadget, comme les éléments emportés dans les accoudoirs. La tendance va plutôt vers la simplification.» Pour un siège de salle de réunion, les premiers prix s'élèvent à 30 euros. Le mobilier dit «de qualité» flirte avec 100 euros pour un quatre pieds empilable.

 
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Florent Maillet

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