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Des destructeurs de documents pour protéger vos données

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Si le degré de sécurité des données et le prix jouent un rôle déterminant dans le choix d'un destructeur de documents, d'autres critères ne doivent pas être négligés. À commencer par l'environnement de travail dans lequel il va être utilisé. Revue de détail.

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Près de 30% des entreprises françaises possèdent au moins un destructeur de documents selon une étude réalisée en 2006 par le fabricant Fellowes. La prochaine édition de cette enquête, prévue à l'automne 2008, pourrait faire apparaître un pourcentage encore plus important. Cet intérêt croissant s'explique par le besoin des entreprises de protéger leurs données, voire de lutter contre l'espion nage industriel. Les poubelles personnelles ou les photocopieuses sont de plus en plus considérées comme des «zones à risques». «Une des façons pour une entreprise de se protéger de la divulgation d'informations confidentielles consiste à détruire tous les documents avant de les jeter, rappelle Anne Yagoubian, responsable marketing opérationnel «business machine» chez Fellowes. En France, le coût lié à l'usurpation d'identité via le vol de documents s'est élevé à 76 milliards d'euros en 2007.»

Environ 30% des entreprises françaises sont équipées d'un destructeur de documents.

@ REXEL

Environ 30% des entreprises françaises sont équipées d'un destructeur de documents.

Destructeur «personnel» ou de «bureau»

Pour Guillaume de Sevin, directeur des ventes de Clementz-Euromegras France (marque Ideal), les préoccupations autour de la confidentialité et de la sécurité s'inscrivent peu à peu dans les habitudes de travail. Les services les plus stratégiques sont ainsi prioritairement équipés en destructeurs de documents. «Les directions financières, les services commerciaux, les ressources humaines ou le marketing sont nos premiers clients», précise Guillaume de Sevin. Les critères d'achat d'un destructeur de documents sont nombreux. L'environnement de travail figure parmi les plus importants. Il permet de déterminer le type de modèle ainsi que le volume de feuilles détruites chaque jour. En effet, il existe trois segments sur ce marché: les destructeurs «personnels» généralement attachés à un bureau individuel et pouvant détruire jusqu'à 24 feuilles en même temps; les destructeurs de «bureau» dont la capacité de destruction doit être comprise entre 25 et 50 passages de feuilles par jour en moyenne, une corbeille à grande capacité et un moteur puissant pour être utilisé en continu; et enfin les destructeurs à forte capacité, pour une utilisation centralisée dans l'entreprise, qui détruisent jusqu'à 700 feuilles en un seul passage.

La sécurité, critère incontournable

Autre élément à considérer: le niveau de sécurité. Ce dernier est défi ni par l'organisme allemand de normalisation DIN (Deutsches Institut für Normung), lequel est affilié à l'ISO, son équivalent international. Les niveaux DIN sont répartis en cinq classifications différentes allant du niveau 1 (sécurité générale) jusqu'au niveau 5 équivalant à la classification Secret Défense. En général, les niveaux DIN entre 1 et 3 conviennent à la plupart des utilisateurs et les niveaux DIN 4 et 5 sont réservés à des institutions (gouvernement, armée, police, etc.). Dernier paramètre technique majeur à prendre en compte: la taille de coupe du destructeur. Elle indique la catégorie de sécurité à laquelle le modèle appartient.

En effet, il existe deux sortes de destructeurs de documents: à coupe droite et à coupe croisée. La première catégorie propose un niveau de sécurité standard en détruisant les documents en bandelettes de type spaghettis. Quant aux modèles à coupe croisée, ils détruisent le papier en fragments de type confettis et offrent une sécurité accrue ainsi qu'un volume de déchets jusqu'à cinq fois plus réduit selon les fabricants. Si le niveau de sécurité figure parmi les principaux critères de choix, le prix reste un argument important pour les acheteurs. Selon Pascal Lux, responsable commercial de HSM pour la France, les budgets des entreprises varient de 150 à 1 000 euros HT pour un destructeur bureautique. L'investissement est de plus de 1 000 euros HT pour une machine à usage collectif. Pour une destruction «confidentielle» (niveau 3) et de différents supports ( agrafes, cartes de crédit...), il faut compter un budget d'au moins 500 euros HT.

Quant au niveau sonore, il ne doit pas être négligé, particulièrement si l'appareil est destiné à fonctionner dans un open space où les nuisances des autres équipements bureautiques sont déjà présentes. La plupart des destructeurs sont équipés d'un moteur à induction, ce qui les rend plus silencieux selon les fabricants. «Pour qu'un collaborateur puisse téléphoner à côté d'un destructeur en fonctionnement, le volume de celui-ci ne doit pas dépasser 58-60 décibels», indique le directeur des ventes de Clementz-Euromegras France. D'autres fonctionnalités sont proposées, notamment par la marque Ideal: un volet de sécurité contrôlé électroniquement, une protection de la porte par contact magnétique, l'arrêt automatique de la machine en cas de surépaisseur des documents et de sac plein ainsi qu'une double protection par capteur thermique du moteur évitant toute surchauffe. Les fabricants comme HSM (marche arrière enclenchée automatiquement), Dahle (gamme Safetec) ou encore Fellowes (technologie Intellishred) ont également développé des dispositifs pour éviter les bourrages papier et débloquer les appareils très rapidement. Soucieux de préserver l'environnement, les principaux modèles de destructeurs de documents du marché sont désormais équipés d'une corbeille séparée pour récolter d'une part les fragments de papier, et, d'autre part, les débris de CD, facilitant le tri sélectif. Sécurité et écologie, deux maîtres mots dans l'univers des destructeurs de documents.

Guillaume de Sevin, Clementz-Euromegras France (marque Ideal)

«Le volume sonore d'un destructeur ne doit pas dépasser 60 décibels.»

 
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Nathalie COSTA

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