Recherche
Mag Décision Achats
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine
En ce moment En ce moment

Comment comptabiliser les pièces défaillantes

Publié par le

Dans l'industrie, la performance qualité des fournisseurs est appréciée au regard du nombre de pièces défaillantes par million de pièces produites. Stipulé dans le contrat, parfois négocié, le mode de calcul de ce taux peut varier d'une entreprise à l'autre.

Je m'abonne
  • Imprimer

@ DRON /FOTOLIA

Dans l'univers des achats de production, trois lettres font frémir les fournisseurs: PPM, ce qui signifie pièces par million. Cette unité de mesure désigne le nombre de pièces défaillantes sur un million de pièces produites. Le taux à ne pas dépasser est généralement stipulé dans le contrat. Il fait parfois l'objet d'une négociation entre l'acheteur et le fournisseur, mais peut être aussi imposé par le premier. En cas de dépassement, le fournisseur en subit les conséquences: avertissements, pénalités financières, baisse du chiffre d'affaires... voire tout simplement rupture du contrat.

L'expert:

Xavier Robaux est directeur associé du cabinet E.Ri.C.S. Associés. Composé de sept consultants, ce cabinet de conseil réalise des missions opérationnelles, des actions de formation ou des missions de conseil en organisation des achats et systèmes associés. E.Ri.C.S. Associés réalise aussi des recrutements d'acheteurs.

Un indicateur de performance

Le PPM est donc un indicateur de la performance qualité d'un prestataire. De nombreux grands comptes l'utilisent d'ailleurs pour récompenser leurs fournisseurs, comme Toyota qui a gratifié Valeo du prix «Excellent Quality Performance Award» lors de sa dernière convention mondiale. A la fin 2007, l'équipementier automobile avait, en effet, atteint un taux de 10 PPM (soit 10 pièces défectueuses sur un million de pièces produites) pour le constructeur japonais. Plus de 65% des sites de Valeo étaient en dessous de ce seuil et 18 d'entre eux affi chaient même un taux zéro.

La mesure des PPM s'est aujourd'hui généralisée dans l'industrie. Un tel système paraît reposer sur des critères objectifs. En pratique, ce n'est pas si simple. Tout d'abord, une entreprise peut effectivement comptabiliser le nombre de pièces défaillantes mais, parfois, la notion de défaillance est alors étendue à tout le lot dont une pièce défectueuse est issue. Simple principe de précaution. Dans ce cas, le taux de PPM se dégrade fortement.

Ensuite, les défaillances dont il est question interviennent à divers moments: lors de la livraison des pièces par le fournisseur, lors du montage de plusieurs éléments par l'entreprise ou lors de retours clients. Le taux de PPM peut ainsi varier de manière substantielle. Si l'adoption d'un tel indicateur est donc recommandée, son mode de calcul doit être mûrement réfléchi. Un taux basé sur les pièces défaillantes à réception est évidemment beaucoup plus tenable par un fournisseur que si l'entreprise applique systématiquement le principe de précaution. Mais, surtout, lorsque le taux de PPM est utilisé pour comparer la performance de deux fournisseurs, il appartient à l'acheteur de vérifier que le mode de calcul est identique. Dans la pratique, ce n'est pas toujours le cas et des erreurs grossières se sont déjà produites...

Les clés

Le PPM est une unité de mesure propre aux achats désignant le nombre de pièces défaillantes sur un million de pièces produites - Une entreprise peut comptabiliser le nombre de pièces défaillantes mais, parfois, la notion de défaillance est étendue à tout le lot dont - Une pièce défectueuse est issue - Selon que l'on se situe à une différente étape de la vie d'un produit, le taux de PPM peut également changer de manière substantielle.

 
Je m'abonne

Xavier ROBAUX

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

Retour haut de page