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Cloud computing et virtualisation: des solutions innovantes

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En cette période de difficultés économiques, le recours aux technologies de virtualisation et aux services de cloud computing devrait s'accélérer en 2010. Non seulement ces solutions permettent de réduire les coûts d'administration des serveurs mais elles contribuent également à assurer la continuité de l'activité. Eclairage.

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Tiraillées entre des exigences de performances vitales pour leur activité et des contraintes en termes de dépenses et d'investissements, les entreprises se tournent de plus en plus vers des solutions de virtualisation et de cloud computing pour héberger leurs infrastructures et leurs applications informatiques (sites web, extranet... ). La virtualisation permet de faire fonctionner, sur une seule machine, plusieurs systèmes d'exploitation et/ou plusieurs applications, séparément les uns des autres, comme s'ils fonctionnaient sur des machines physiques distinctes. Et avec le cloud computing («l'informatique dans les nuages», en français), les échanges informatiques sont gérés et centralisés par des serveurs distants. De ce fait, les applications ne sont plus stockées sur les postes de travail, mais sur un «nuage» (cloud) de serveurs. Dès lors, les entreprises n'ont plus besoin de serveurs propres, mais confient cette ressource à un prestataire qui leur garantit une puissance de calcul et de stockage à la demande, accessible par une connexion internet.

En 2009, 56 % des 150 organisations interrogées par la société d'études et de conseil Markess International déclaraient déjà recourir à la virtualisation dans le domaine de l'hébergement de leurs infrastructures et applications informatiques. D'ici à 2011, elles devraient être plus de deux tiers à faire appel à la virtualisation, et même plus de 80 % au-delà de 2011. Seules 9 % ne se montraient pas du tout intéressées. La démarche de virtualisation concerne avant tout les serveurs, pour 90 % des entreprises. Une majorité d'entre elles s'attellent également à virtualiser leurs baies de stockage, «ce qui leur permet de mieux maîtriser leurs volumes de données», remarque Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée de Markess International. Par ailleurs, un tiers des entreprises interrogées souhaitent virtualiser leurs postes de travail et 30 % leur environnement applicatif.

Nicolas Renaud, Claranet

«L'entreprise est moins exposée aux risques de pannes matérielles en utilisant des serveurs virtualisés.»

La virtualisation séduit les entreprises

Du côté du cloud computing, l'engouement des entreprises pour ce type de services est moins important que pour la virtualisation. En effet, moins de 10 % des 150 entreprises interrogées par Markess International ont mentionné avoir déjà eu recours à des services de cloud computing pour héberger leurs infrastructures et applications informatiques. Toutefois, d'ici à 2011 et au-delà, ces dernières devraient y porter un intérêt de plus en plus accru. Selon le type de solution envisagée (cloud privé interne, cloud dédié/privé externe et cloud public), plus de la moitié des entreprises devraient y avoir recours selon Markess International. Un avis partagé par le cabinet Pierre Audoin Consultants. Ce dernier a évalué le marché du cloud computing au sein de l'Union européenne à 4 milliards d'euros en 2009, en progression de près de 20 %, ce qui représentait 1,5 % du marché des logiciels et des services. Cette croissance devrait se maintenir jusqu'en 2015, pour atteindre 13 % du marché des logiciels et services informatiques. Mais si ces technologies sont promises à un bel avenir, reste à identifer les avantages qu'elles peuvent apporter aux donneurs d'ordres. Selon Markess International, les entreprises utilisent ou souhaitent recourir à la virtualisation et/ou à des services de cloud computing pour diférentes raisons. La première est d'ordre économique, puisque ces solutions permettent aux donneurs d'ordres de mieux maîtriser leurs budgets (en optimisant les coûts d'exploitation), de mutualiser les ressources, de consolider et de centraliser les serveurs, ou encore de gérer et d'administrer plus efcacement leurs environnements informatiques.

Autre raison évoquée par les entreprises : garantir la continuité de leur activité. Soit en optimisant les plans de continuité informatique et/ou reprise d'activité, soit en réduisant les risques d'interruption d'activité, notamment grâce l'externalisation de la sauvegarde des données. En effet, parmi les approches adoptées, certaines consistent à virtualiser des serveurs clients et à les héberger sur plusieurs serveurs physiques mutualisés. «Les serveurs virtualisés sont moins sensibles aux pannes matérielles et donc aux risques d'interruption de service occasionnés en cas de défaillance», précise Nicolas Renaud, directeur commercial de Claranet, fournisseur de servi ces managés (hébergement, infogérance... ). Par ailleurs, si l'équilibrage de leur charge est automatisé, leurs performances peuvent aussi être optimisées.

Une grande variété de prestataires

Sur le marché français, de nombreux prestataires proposent virtualisation et cloud computing, avec plus ou moins de services à valeur ajoutée : de la cogestion technique de l'infrastructure jusqu'à l'infogérance d'applications complexes. Il s'agit le plus souvent d'opérateurs de services ou de télécommunications. Il faut également compter sur les SSII ayant une activité d'infogérance. D'autres acteurs sont arrivés plus récemment sur ce marché avec l'avènement du SaaS. Il s'agit d'éditeurs proposant leurs solutions en mode SaaS et de «pure players» SaaS, disposant ou non de leur propre infrastructure d'hébergement. En 2009, les entreprises interrogées par Markess International sur les hébergeurs auxquels elles ont eu recours ont cité 62 prestataires, parmi lesquels figurent IBM, Orange Business Services et Atos Origin. Ceux-ci agissent sur un marché français estimé à plus de 2,3 milliards d'euros en 2009 par Markess International. La bataille commerciale ne fait que commence.

Expérience Guy Degrenne virtualise ses serveurs pour consommer moins de ressources mémoire

Guy Degrenne prévoit pour2010 de virtualiser 100 % de ses serveurs sous Windows, et ce pour toutes ses applications. Le spécialiste des arts de la table veut rationaliser son parc de serveurs et maximiser l'utilisation de ressources techniques et le ROI. Au total, 50 serveurs seront ainsi virtualisés et consolidés sur trois équipements en clusters, une solution permettant d'utiliser plusieurs serveurs physiques afin d'en cumuler la puissance. Pour ce faire, la société Guy Degrenne a choisi la solution VMware ESX Server 3.5 du prestataire VMware. «A ce jour, nous avons installé les applications les plus critiques sur les deux clusters en place », indique Jean-Paul Montaut, responsable infrastructure chez Guy Degrenne. Résultat, ces deux serveurs virtualisés couvrent les besoins de Guy Degrenne. Le premier n'utilise que 15 % de ses capacités et 30 % de ses ressources mémoire. Le second, seulement 1 % de ses capacités et 45 % de ses ressources mémoire. Le spécialiste des arts de la table n'en est pas à sa première expérience en la matière, puisqu'un premier projet de ce type avait vu le jour en 2007. A cette époque, l'entreprise avait choisi un logiciel de gestion logistique aussi puissant que gourmand en ressources. Plutôt que d'investir dans un ordinateur capable de répondre à ces besoins, « il avait été décidé de virtualiser cette application, ce qui lui permettait de puiser dans les ressources disponibles sur l'ensemble des serveurs existants », se souvient Jean-Paul Montaut.


Guy Degrenne
ACTIVITE
Spécialiste des arts de la table
CHIFFRE D'AFFAIRES 2009
37 millions d'euros
EFFECTIF GLOBAL
1 121 salariés

 
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Nathalie Costa

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