Pour gérer vos consentements :

Les (mauvaises) habitudes des voyageurs avec leurs véhicules

Publié par Lisa Henry le - mis à jour à

Si les voyageurs semblent impatients de repartir sur la route, de nombreux enjeux de RSE et de sécurité sont à prendre en compte, notamment en cas d'utilisation de son véhicule personnel.

Les déplacements professionnels reprennent et les voyageurs d'affaires semblent préférer la route, dans leur propre voiture. 54% d'entre eux utilisent leur véhicule personnel, dont 18% pour tous leurs déplacements, selon une étude* d'Entreprise, société de location de voiture, qui fait le point sur les habitudes des voyageurs professionnels. La principale raison donnée est la praticité pour 34%, suivie de l'impossibilité d'atteindre certaines destinations uniquement via les transports publics (27%). Ces données mettent "en évidence l'enjeu du "dernier kilomètre" : l'utilisation de son propre véhicule facilite en effet l'accès à la destination, les transports publics ayant parfois leurs limites et leurs contraintes", selon les rapporteurs de l'étude.

L'utilisation d'un véhicule particulier soulève une nouvelle problématique : celle de la RSE. Si l'entreprise n'a pas la main sur les transports utilisés par leurs employés, les déplacements professionnels peuvent avoir un bilan carbone hors de contrôle. C'est l'un des points que soulève Entreprise : 47% utilisent une voiture diesel, 41% une voiture à essence, face à 7% d'hybrides et 5% d'électrique. "La raison est certainement l'équilibre entre le coût et la distance, qui sont les facteurs les plus importants dans le choix du moyen de transport, le diesel étant privilégié par les conducteurs à la recherche d'un véhicule économe en carburant."

Un manque d'entretien qui inquiète

28% des conducteurs français avouent avoir déjà été en retard à un rendez-vous d'affaires, voire en avoir manqué un, à cause d'un problème avec leur véhicule. Ce chiffre assez impressionnant est, selon l'étude, un reflet direct du manque d'entretien des véhicules professionnels. Si 75% des sondés nettoient l'intérieur et l'extérieur de leur voiture avant leur prochain déplacement professionnel, 37% n'ont pas vérifié leur niveau d'huile, 49% les feux de freinage, 36% n'ont pas ouvert le capot moteur, 45% n'ont pas vérifié leurs phares et 31% la pression des pneus.

Plus inquiétant encore, 33% des conducteurs déclarent avoir actuellement un témoin lumineux sur leur tableau de bord et, parmi eux, 43% ne prévoient pas de le faire vérifier avant d'effectuer leur prochain déplacement professionnel. A la question "quelles vérifications les conducteurs prévoient-ils d'effectuer avant leur prochain voyage d'affaires ?" : 44% répondent qu'ils n'ont pas l'intention de vérifier la pression des pneus, 63% les phares, 69% leurs freins et 53% ne prévoient pas de vérifier l'huile moteur. Selon Guirec Grand-Clément, directeur des opérations d'Entreprise France : "Le fait de ne pas effectuer les contrôles de sécurité de base sur ces véhicules peut signifier des réunions manquées, ou conduire à un accident de la route où l'employeur peut être responsable. C'est pourquoi d'avantage de sociétés devraient envisager de proposer des options de transport alternatives et ainsi mieux gérer à réduire leurs coûts."

Au global, 40% des sondés prévoient de faire un voyage d'affaires dans les six prochains mois. "Cette volonté s'explique sans doute par la recrudescence des voyages d'affaires post-Covid, les professionnels ont besoin de se reconnecter entre eux, et la proximité reste souvent essentielle pour de nombreuses professions. Le désir de voyager et de se retrouver reste intact, la vaccination contribuant à lever les obstacles et les restrictions existants."

*Étude menée en mars 2021 auprès de 1 006 Français ayant conduit pour des raisons professionnelles.