Pour gérer vos consentements :

HRS ouvre un bureau à Singapour afin de développer son activité Asie-Pacifique

Publié par Yves Rivoal le | Mis à jour le

Pour accompagner le développement du voyage d'affaires en Asie, HRS a ouvert un bureau à Singapour, où tous les grands acteurs de l'industrie du travel sont déjà implantés, comme l'explique Christian Lukey, directeur commercial d'HRS Singapour.

Pourquoi vous implanter à Singapour ?

Le nombre de voyageurs asiatiques dans le monde, et en Asie, augmente de façon considérable, aussi bien pour le tourisme de loisirs que pour l'activité voyages d'affaires. C'est pourquoi HRS a choisi de développer son activité en Asie-Pacifique. Le choix de l'implantation à Singapour est une décision logique et stratégique : un grand nombre de sièges régionaux ou internationaux de multinationales ou de compagnies asiatiques y sont installés. C'est aussi une destination très populaire pour les voyageurs d'affaires, car la ville offre des conditions optimales pour organiser conférences et événements d'entreprises. De plus, Singapour reste une destination à la mode en ce qui concerne le tourisme de loisirs : les distractions et attractions y sont variées et l'offre hôtelière, très diversifiée.

Quelles sont les difficultés rencontrées lorsque l'on s'implante dans ce pays ?

Sur le marché du travel, toutes les entreprises globales comme American Express ou CWT, et toutes les grandes agences de voyages sont déjà là. Ce qui induit une concurrence accrue et des marges réduites. Il faut aussi savoir qu'à Singapour, les autorités protègent l'emploi local avec des quotas à respecter sur l'emploi des étrangers. Dans ce contexte, il n'est pas toujours facile d'obtenir un permis de travail pour les Européens. Le coût de l'immobilier constitue une autre difficulté. A Singapour, le prix du m2 de bureau est très élevé, sensiblement le même qu'à Paris. Dans la zone où sont concentrées toutes les grandes entreprises, le m2 loué peut coûter jusqu'à 70 € par mois. Enfin, les expatriés qui arrivent à Singapour sont inévitablement confrontés à un choc culturel : lors d'une réunion, il n'est par rare de se trouver face à des interlocuteurs d'une dizaine de nationalités. Et certains n'hésitent pas à décrocher leur téléphone tout à fait naturellement pendant qu'elle se déroule. Les process de travail, très standardisés, peuvent aussi surprendre : les Singapouriens sont très efficaces car ils suivent un process pour toutes les tâches, mais dès que vous sortez de la check-list, ils sont un peu perdus, avec l'impression d'avoir un challenge à relever.

Quel regard portez-vous sur la culture achats travel dans ce pays ?

A Singapour, cette culture est très orientée online pour le tourisme de loisirs. En revanche, les systèmes de réservation ne sont pas aussi omniprésents qu'en Europe pour le voyage d'affaires. Les travel managers préfèrent encore appeler l'hôtel en direct ou passer par leur agence de voyages car ici, personne ne veut prendre la responsabilité, dans le cas où quelque chose ne fonctionne pas. J'observe aussi que les politiques d'achats voyages instaurées par les grandes entreprises internationales ne s'appliquent que très rarement à Singapour et en Asie-Pacifique, ces entreprises préférant se concentrer sur leur coeur de métier plutôt que de s'attaquer à un dossier jugé, pour l'instant, non prioritaire. Cependant, le tourisme d'affaires et celui de loisirs à Singapour devraient enregistrer des développements importants dans les années à venir, car le potentiel est bien là...