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Les achats responsables, c'est quoi? On fait comment... et pour quel ROI ?

Publié par Meotec le | Mis à jour le

Une table ronde a été dédiée à ce sujet par Meotec. Le terme d' "achats intelligents" a émergé pour définir un achat durable pour l'ensemble d'un écosystème : donneurs d'ordre et fournisseurs notamment. L'objectif serait de concilier achat responsable et performance économique dans le temps.

"Acheter responsable c'est bien, mais c'est réservé aux grands groupes qui ont les moyens de le mettre en place" - C'est par cette phrase d'introduction que David Brechet, responsable de l'agence Meotec de Lyon, a lancé le débat organisé fin avril à l'occasion d'un petit-déjeuner procurement. Autour de la table, 10 acteurs de l'écosystème des achats qui ont pu partager retours d'expérience et réflexions sur cette notion. En amont, ils ont tenté de définir et de faire une état de l'art des achats responsables.

Participants au sixième petit-déjeuner procurement de Meotec (de gauche à droite sur la photo): Hugues de Saint Vincent, responsable communication et marketing de Meotec; Cyril Roussel, directeur des achats Holding Textil Hermes; Philippe Giffard, directeur achats Europe de Sanofi Pasteur MSD ; Jean-Michel Meunier, consultant indépendant; David Brechet, responsable Meotec Lyon; Isabelle Bailly, directeur achats & supply chain chez Panzani ; Thierry Quentin directeur des achats du groupe Electricfil; Hervé Tietard, ex-directeur des achats du groupe Flaktwood Solyvent Ventec ; Luca Mancini, directeur achats Grosfillex ; Alain Marcel, consultant indépendant.

Comment définir les achats responsables ?

Théoriquement, trois concepts semblent définir ce qu'est un achat responsable : son impact sur l'environnement, son impact sur la société et sa contribution durable à la performance économique de l'entreprise.

Il est assez facile d'appréhender le premier point, à savoir l'impact sur l'environnement des achats d'une entreprise. Mieux définir le besoin avec ses demandeurs internes permet, dans un premier temps, d'acheter moins et plus juste. Il est ensuite possible d'acheter des matières premières, de l'énergie ou des matériaux plus respectueux de l'environnement, livrés avec des moyens de transports le plus "verts" possibles. Enfin, l'anticipation du recyclage des produits peut compléter une démarche de réduction de l'impact sur l'environnement.

Le deuxième indicateur "sociétal" est plus difficile à mettre en oeuvre car beaucoup plus subjectif et culturel. Mais "est-ce le rôle d'une entreprise d'avoir une démarche solidaire et de défendre des valeurs morales ou éthiques à travers ses achats et la sélection de fournisseurs ?", s'est interrogé Luca Mancini, directeur achats de Grosfillex. Sachant que la législation française n'autorise pas à collecter et stocker certaines données sur ses fournisseurs.

Se pose également la question des critères à mettre en place pour juger de la mise en concurrence loyale des fournisseurs : est-ce vertueux de sélectionner un fournisseur local uniquement pour être dans une démarche d'achats responsables ? Si c'est le cas, comment déterminer les compromis acceptables sur les prix, la dépendance économique, la qualité ou d'autres paramètres ?

Enfin, les participants se sont accordés sur la nécessité de prendre en compte la performance économique dans une démarche d'achats responsables. Le terme d' "achats intelligents" a émergé pour définir un achat durable pour l'ensemble d'un écosystème : donneurs d'ordre et fournisseurs notamment. L'objectif serait donc de concilier achat responsable et performance économique dans le temps.

Lire la suite en page 2: Les achats responsables, une réalité non structurée - Un outil de communication ou un outil de performance ? - La nécessité d'une démarche volontariste


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