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La Bourse d'Amsterdam profite du Brexit

Publié par Brand Voice le - mis à jour à

Suite au Brexit, une partie de la finance londonienne s'est orientée vers les Pays-Bas. Ces derniers mois, Amsterdam connaît une véritable embellie. Explications.

Un regain depuis le Brexit en janvier dernier

Depuis la mise en oeuvre du Brexit, la Bourse d'Amsterdam connaît un regain d'activité. Celle-ci constitue la plus ancienne place financière au monde. En effet, elle a été créée en 1602 et elle connaît un nouvel âge d'or. Aujourd'hui, elle sur le devant de la scène au niveau européen. Le décollage a eu lieu au début du mois de janvier 2021, après le retrait définitif de Royaume Uni de l'UE. A l'heure où beaucoup de particuliers se demandent comment acheter des actions en bourse, le monde de la finance traverse une période inédite.

En effet, les discussions sur le Brexit n'ont pas permis d'arriver à un compromis sur les activités dans le domaine de la finance. Depuis le 1er janvier 2021, l'Autorité européenne des marchés financiers oblige que les transactions sur les actions européennes aient lieu à l'intérieur de l'Union européenne. Ainsi, les échanges boursiers en euros ont migré de Londres vers Paris mais surtout les Pays-Bas, à Amsterdam.

9,2 milliards d'euros d'échanges chaque jour

Il y a peu de temps, Amsterdam occupait la 4e place européenne et maintenant, elle atteint la 1ere position en Europe. On comptabilise 9,2 milliards d'euros d'échanges chaque jour, sur les actions en janvier, selon des données de la plateforme CBOE.

Du côté de la Bourse de Londres, l'activité a baissé de moitié pour atteindre 8,2 milliards d'euros. Depuis, Londres a rebondi. Mais Amsterdam garde le premier rang en Europe concernant le trading sur actions. En mai, Amsterdam cumulait près de 9,4 milliards d'euros de transactions, et 8,7 milliards du côté de Londres. A noter qu'Amsterdam, outre l'Euronext, avait accueilli de petites structures en anticipant le Brexit : Turquoise, filiale du London Stock Ex- change, et celle de CBOE (Chicago Board Options Exchange).

Une fiscalité attractive

De plus, le mastodonte ICE a indiqué le transfert de sa place d'échanges de " droits à polluer " européens de Londres vers Pays-Bas, pour 1 milliard d'euros d'échanges quotidien. D'autres domaines, comme le secteur des dettes souveraines ou les fonds de pension émergent. Les introductions en Bourse se multiplient à Amsterdam.

Dans les prochains mois, l'introduction en Bourse d'Universal Music Group, filiale de Vivendi, aux Pays-Bas, pourrait être valorisé pour 25 milliards d'euros. Les déménagements de plateforme de trading depuis Londres se sont multipliés, ces derniers mois. A noter également que la fiscalité? pour les sociétés est particulièrement favorable. Aux Pays-Bas, l'anglais est aussi une langue très pratiquée.

Toutefois, il est important de nuancer un peu les choses concernant le poids d'Amsterdam. La capitalisation boursière des sociétés cotées à Amsterdam est trois fois plus faible que celle des entreprises cotées sur Euronext Paris. Concernant la banque d'affaires, Amsterdam souffre d'une législation locale qui limite à 20 % du salaire fixe les bonus des banquiers, alors que c'est 100 % dans le reste de l'Union Européenne.