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[Billet d'humour] Les Contes du Chat Perché des Achats : la grippe espagnole mène à tout !

Publié par Firmin de Montalembert le - mis à jour à

Notre bon vieux Marcel nous livre la solution, cette fois dans la Tête des Autres : "les hommes appelés à en juger d'autres devraient avoir fait un stage de deux ou trois mois en prison". Autrement dit, mieux vaut la concorde que la discorde et tirer vers le haut par les bons exemples ...


L'activité reprend peu à peu... Et, en ce moment, il vaut mieux être dans l'agroalimentaire ou la pharmacie que dans les biens de grande consommation, l'aéronautique ou l'automobile, où ça risque d'être un peu plus rude en termes de redémarrage !

Mais bon, l'heure est au beau temps et à la détente : on avait déjà relu à la maison pendant le confinement Les Contes du Chat Perché de Marcel Aymé... A défaut d'avoir sous la main les oeuvres complètes de Paul Ricoeur. C'était donc le moment de ressortir de la bibliothèque un autre ouvrage de Marcel Aymé: Uranus (qui se prononce "your anus" en anglais, comme me l'a fait malicieusement remarquer l'aîné, toujours très inspiré!).

Mais alors : qu'est-ce que peut bien nous raconte l'auteur des Contes du Chat Perché dans cette histoire d'Uranus, "astre sombre roulant aux marches de l'infini" ? Publié en 1948 - et il fallait avoir un certain culot pour cela -, le livre raconte les vicissitudes d'une petite ville de province après la libération. Le temps des règlements de comptes et des faux semblants où, pour reprendre une expression de Lampedusa, "il faut que tout change pour que rien ne change".

Eh oui, puisqu'on est (en principe) déconfinés-libérés, ce roman peut se lire en creux dans la période actuelle. Quelle direction des achats aura été la plus vertueuse ? Laquelle aura le plus supporté ses fournisseurs ? Vaut-il mieux le "name and fame" que le "name and shame" ? Est-ce qu'on va mettre au pilori ceux des acheteurs qui, au début de la crise, n'ayant pas bien compris la profondeur des événements, ont trouvé judicieux de demander des grosses baisses de prix à leurs fournisseurs ?

Notre bon vieux Marcel nous livre la solution, cette fois dans la Tête des Autres : "les hommes appelés à en juger d'autres devraient avoir fait un stage de deux ou trois mois en prison". Autrement dit, mieux vaut la concorde que la discorde et tirer vers le haut par les bons exemples : nous n'en manquons pas dans les achats.

Merci à l'ami Marcel : frappé par la grippe espagnole (50 à 100 millions de morts, tout de même), il avait dû finalement abandonner ses études scientifiques... Pour nous écrire toutes ces belles pages de sagesse. Comme quoi, à quelque chose malheur est bon !

Par Firmin de Montalembert.... un directeur achats Groupe anonyme, qui dissimule généralement son espièglerie sous un masque de grand sérieux

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