Les DSI déplorent un manque de culture numérique des comités de direction
Publié par Emmanuelle Serrano le | Mis à jour le
Une enquête commandée par CA Technologies (et menée par le cabinet indépendant Vanson Bourne) montre que les comités de direction doivent rapidement prendre conscience de la valeur réelle offerte par les technologies numériques, pour éviter de fragiliser le développement de leur organisation.
Les résultats de l'enquête (1) Digital Literacy among Senior Executives commandée par CA Technologies au cabinet indépendant Vanson Bourne et réalisée auprès de 685 DSI dans le monde, révèlent un manque de compréhension criant des comités de directions des entreprises pour les enjeux et de la valeur du numérique : selon 90% des DSI français (et 80% des DSI dans le monde), cette méconnaissance des hauts dirigeants peut mettre en cause la compétitivité de leurs entreprises. En résumé, si les entreprises n’investissent pas dès maintenant dans le numérique, elles courent le risque de rater le train de la croissance.
Les DSI craignent que ce manque d’intérêt soit à l’origine :
- d’une réactivité trop faible de leur entreprise face aux évolutions constantes du marché,
- de l’incapacité de l’entreprise à tirer le meilleur parti d’opportunités commerciales et d’investissement
- d’un manque de compétitivité et de délais trop lents de mise sur le marché.
Une compréhension floue du lien entre technologie et compétitivité
Selon près d’un tiers des DSI interrogés (28 % en Europe de l’Ouest, 36 % en Asie-Pacifique et 30 % en Amérique du Nord), les comités de direction ne comprennent pas l’impact des technologies émergentes et appréhendent mal leur valeur au regard de la compétitivité de leur entreprise. Et pour seulement 20 % des DSI, le comité de direction est parfaitement au fait des possibilités offertes par les technologies numériques et de leur impact (21 % en Europe de l’Ouest, 33 % en Asie-Pacifique et 18 % en Amérique du Nord).
De plus, selon 30 % des DSI (35 % en Europe de l’Ouest, 26 % en Asie-Pacifique et 23 % en Amérique du Nord), la perception de l’IT par le comité de direction ne s’apparente qu’à un poste de dépense obligatoire, et non à un moyen de développer les activités de l’entreprise, d’améliorer ses processus et d’accroître son agilité et donc sa compétitivité.
A l’avant-garde de l’innovation, les DSI sont parfaitement positionnés pour identifier des tendances technologiques nouvelles apportant une valeur réelle à l’entreprise – Big Data, Cloud Computing, Mobilité, Réseaux sociaux, etc. Pourtant, 55 % des DSI ne participent jamais aux prises de décision stratégiques des entreprises, ce qui est énorme au regard des enjeux véhiculés par ces nouveaux leviers de compétitivité. Avec plus de 60 % des DSI participant à ces prises de décision, la Norvège et Israël affichent les meilleurs taux de l’enquête, suivis par l’Allemagne (57 %). Avec seulement 30 %, la France apparaît en queue de peloton, au même titre que la Chine et le Portugal (27 %).
Les décideurs français manquent de culture technologique
« En contact permanent avec des DSI du monde entier, nous nous assurons qu’ils disposent des outils pour démontrer efficacement la valeur effective créée par les technologies numériques pour l’entreprise dans sa globalité », poursuit Jean-François Pruvot. « Une tendance nouvelle se dégage aujourd’hui : les DSI sont de plus en plus impliqués auprès des directions métiers et parviennent de mieux en mieux à expliquer la valeur et l’apport des technologies. Ils sont beaucoup plus en phase avec la stratégie de croissance de leur entreprise qu’il y a dix ou vingt ans. Selon nous, ils sont les mieux armés pour assurer un travail pédagogique de fond auprès des comités de directions, afin de prouver la relation réelle entre investissements dans les technologies numériques et croissance économique. »
(1) Méthodologie de l’enquête
CA Technologies a chargé le cabinet d’études indépendant Vanson Bourne pour mener l’enquête auprès de 685 Directeurs des systèmes d’information issus de grandes entreprises, évoluant dans différents secteurs d’activité (télécoms, finances, fabrication, distribution, etc.). – et réparties dans le monde entier (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, Benelux, Autriche/Suisse, Scandinavie, Portugal, Israël, Australie, Chine, Hong-Kong, Inde, Malaisie, Singapour, Corée, Taiwan, Thaïlande, Etats-Unis et Canada).