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Grippe A : pas de masque avant Noël !

Publié par Sébastien DE BOISFLEURY le

Les fabricants et les distributeurs de masques de protection sont en rupture de stock. Un véritable cauchemar pour les entreprises et les directions achats qui n'ont pas anticipé ce problème.

Une véritable bombe à retardement. Alors que le risque de pandémie grippale se profile en octobre voire en septembre, les fabricants et les distributeurs de masques de protection sont en rupture de stock et donc incapables de faire face à la demande des entreprises.

La Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) en fait actuellement l'amère expérience. Cette organisation souhaitait mettre à la disposition de ses adhérents des outils de protection individuelle et notamment des masques chirurgicaux et FFP2. Compte-tenu du caractère stratégique de cette activité, la FNTR était autorisée par le ministère de la Santé à passer commande auprès de l'Ugap (Union des groupements d'achats publics), début juillet, soit près de 250 000 masques. Problème : les délais de livraison de la centrale d'achats publics sont passés de 4 semaines en juillet à 16 semaines mi-août ! Ainsi, les masques seraient livrés au mieux pour Noël, soit bien après le risque de pandémie... Pis ! Le prix des masques augmente logiquement : selon la FNTR, d'autres distributeurs facturent plus d'un euro le masque FFP2, contre 38 centimes d'euros pour l'Ugap, soit plus du double. L'organisation a décidé d'alerter les pouvoirs publics sur le sujet.

Interrogés par l'AFP, les fabricants et les distributeurs de masques de protection confirment qu'ils sont en rupture de stocks. Et leur capacité de production ne permet pas d'honorer de nouvelles commandes dans les délais impartis. Un vrai problème pour les entreprises et les directions achats qui n'auraient pas anticipé le phénomène à temps.

Dans les grandes entreprises, de véritables cellules de crise sont en place depuis le printemps, avec la direction achats en première ligne, non seulement pour les achats de masques mais également pour anticiper les conséquences d'une pandémie grippale sur les prestations de nettoyage, d'accueil, de sécurité, etc. Selon nos informations, la RATP, La Poste et EDF ont déjà acheté plusieurs dizaines de millions de masques.

Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on.